Un peu plus tôt dans l’année, les flammes consumaient l’Australie et faisaient naître une héroïne d’un nouveau genre, sans cape ni vêtements: Kaylen Ward. En échange de la preuve d’un don de dix dollars minimum à une collecte de fonds pour aider le pays à lutter contre les feux de brousse, la jeune femme se proposait d’offrir des nudes (photos dénudées).
Preuve (s’il en est besoin) que le sexe est vendeur: sa collecte aurait levé pas moins d’un million de dollars, lui valant de se faire surnommer «La Philanthrope nue» et de faire couler l’encre de médias du monde entier. Il n’en fallait pas plus pour inspirer d’autres travailleurs et travailleuses du sexe à travers le globe, qui en cette année 2020 catastrophique avaient le choix niveau causes à soutenir.
La tendance s’est confirmée sur Twitter avec la naissance du hashtag #NudesForCharity, transformant le selfie à poil en récompense pour inciter les gens à soutenir des œuvres caritatives. «Envoyez-moi un DM [message direct, ndlr] sur OnlyFans avec une preuve d’une donation de plus de 10$ à n’importe quel groupe de support au mouvement BLM [Black Lives Matter, ndlr] et je vous enverrai gratuitement des nudes, fraîchement sortie de la douche», postait sur Twitter Kayla Robinson, connue sous le pseudo Sage The Flame.
Alors que le mouvement prenait de l’ampleur, cette travailleuse du sexe noire établie à Miami a réfléchi à une manière de s’investir à travers sa présence sur la toile. Promettant des contenus «juteux» aux personnes les plus généreuses, la jeune femme estime avoir récolté entre 75 et 100 dollars, et compte bien réitérer l’opération: «Je suis contente que des personnes me suivent parce qu’elles me trouvent sexy et attirante, mais aussi parce qu’elles estiment ma vie en tant que femme noire et être humain.»